La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) : une plante envahissante à haut risque pour la santé

La berce du Caucase, nom scientifique Heracleum mantegazzianum, est une plante exotique envahissante qui a été introduite sur le continent américain pour des raisons horticoles. Elle a été répertoriée pour la première fois au Québec en 1990. Depuis lors, elle pose de sérieux problèmes en raison de sa propagation rapide et de ses effets nocifs sur la santé humaine. Cette plante est connue pour sa toxicité et sa sève contient des substances phototoxiques qui rendent la peau extrêmement sensible au soleil. Ainsi, le contact avec la sève de la berce du Caucase peut provoquer des dermatites douloureuses, voire graves. Il est donc essentiel de comprendre les effets de cette plante sur la santé et les moyens de la contrôler.

Effets sur la santé

La sève de la berce du Caucase est liquide, incolore et inodore, et elle est présente sur toutes les parties de la plante. Bien que le contact avec la sève soit indolore, les toxines qu’elle contient peuvent provoquer des dermatites jusqu’à 48 heures après l’exposition. Ces dermatites se manifestent sous la forme de lésions cutanées similaires à des brûlures, douloureuses et parfois graves. De plus, après la guérison des plaies, des taches brunes ou blanches peuvent persister pendant plusieurs mois voire quelques années, et ces zones de peau peuvent rester photosensibles, c’est-à-dire particulièrement sensibles à la lumière.

La berce du Caucase colonise principalement les milieux perturbés et humides tels que les berges de cours d’eau, les fossés, les chemins de fer et les routes. Cependant, elle peut également se retrouver dans les prés et les terrains vagues. Grâce à sa prolifique production de graines, elle se propage rapidement sans toutefois occuper nécessairement de grandes superficies. Étant donné son caractère envahissant et ses propriétés toxiques, il est important de freiner la dispersion de la berce du Caucase et d’éviter toute exposition à cette plante.

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Un arrachage manuel ou mécanique est possible mais doit être réalisé avec les mesures de protection adéquates, car il existe un risque élevé d’exposition à la sève toxique. Il est crucial de limiter la propagation de la berce du Caucase en ne la semant, plantant, multipliant ou transportant jamais. Si l’arrachage est effectué, il est primordial de détruire la plante et sa repousse.

Habitat et propagation de la berce du Caucase

La berce du Caucase est une plante qui colonise principalement les milieux perturbés et humides. Ses habitats de prédilection incluent les berges de cours d’eau, les fossés, les chemins de fer, les routes, mais elle peut également se développer dans les prés et les terrains vagues.

Son adaptation à des conditions variées lui permet de se propager rapidement et de s’établir dans de nouveaux habitats. Cette plante présente une reproduction intensive grâce à sa grande quantité de graines. Chaque plante en fleur peut produire jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de graines. De plus, ces graines sont capables de rester en dormance dans le sol pendant plusieurs années, ce qui leur permet de germer lorsque les conditions sont favorables.

La propagation de la berce du Caucase est facilitée par divers facteurs, notamment la dispersion par l’eau le long des rivières lors des crues, par les véhicules le long des routes (surtout par temps humide) et par les activités de construction et d’agriculture qui peuvent transporter les graines dans la terre déplacée par les engins. IV. Méthodes de lutte contre la berce du Caucase Pour contrôler la berce du Caucase, il est recommandé d’opter pour l’arrachage manuel ou mécanique de la plante. Cependant, des mesures de protection doivent être prises lors de cette opération pour éviter tout contact avec la sève toxique. Il est essentiel de couvrir toutes les parties du corps avec des habits protecteurs non absorbants, tels que des pantalons longs, des manches longues et des gants à manchons longs.

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Il est également recommandé de protéger les yeux ou tout le visage à l’aide d’une visière. De plus, il est important de s’assurer qu’aucune personne ne se trouve à proximité où elle pourrait être atteinte par des gouttes de sève ou des débris de plante. Lors de l’arrachage, il est préférable d’utiliser un couteau ou une pelle ronde pour couper les tiges et les racines de la plante. Il est également recommandé de laver les outils en contact avec la sève de la plante, tels que le sécateur ou la débroussailleuse. Une fois la plante coupée, il est important de prendre des mesures pour éliminer les plants coupés. Ils doivent être séchés en les plaçant dans des sacs en plastique robustes et hermétiques exposés au soleil pendant au moins une semaine.

Il est crucial de noter qu’une simple coupe des tiges ne suffit pas pour empêcher la repousse de la plante. Les racines de la berce du Caucase peuvent survivre et produire de nouvelles tiges au cours de la même année et de l’année suivante. Il est donc essentiel de sectionner les racines de la plante à une profondeur d’environ 20 cm sous la surface du sol à l’aide d’une pelle ronde ou d’un couteau rigide à long manche pour la retirer complètement du sol. En résumé, afin de lutter contre la propagation de la berce du Caucase, il est essentiel d’opter pour l’arrachage manuel ou mécanique en prenant des mesures de protection adéquates. De plus, il est important d’éliminer et de détruire la plante et sa repousse et de prendre des mesures pour prévenir la dispersion de la berce du Caucase.

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Attention aux confusions avec d’autres espèces

Il est important d’être capable de distinguer la berce du Caucase des autres espèces similaires afin d’éviter toute confusion. Une espèce qui peut souvent être confondue avec la berce du Caucase est la berce laineuse (Heracleum maximum), une plante autochtone commune. Bien que la berce laineuse puisse atteindre une taille similaire à la berce du Caucase, elle est généralement moins imposante. De plus, elle ne présente pas les taches pourpres caractéristiques sur la tige et le pétiole de la berce du Caucase.

La berce laineuse est également couverte de poils souples, même sur les feuilles, tandis que les poils de la berce du Caucase sont raides et épars, se trouvant uniquement sur la tige, le pétiole et le rachis de la feuille. Il existe d’autres plantes qui peuvent également être confondues avec la berce du Caucase. Parmi celles-ci, on peut citer la berce commune (Heracleum sphondylium) et l’angélique pourpre (Angelica atropurpurea). Ces espèces partagent certaines caractéristiques avec la berce du Caucase, telles que la taille imposante et la division des feuilles, mais elles présentent des différences distinctes.

Il est donc essentiel de bien identifier la berce du Caucase afin de ne pas la confondre avec une espèce indigène du Québec ou d’autres plantes similaires. Pour cela, il est recommandé de consulter des ressources spécifiques permettant de comparer les caractéristiques des différentes espèces.

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